E-Alliance a publié sa première carte de pointage sur l’équité entre les genres, qui révèle des écarts importants en matière de représentation, en particulier dans les positions de leadership dans le sport au Canada.  Les chercheures ont évalué de façon empirique des composantes spécifiques de l’équité entre les genres en se basant sur des études portant sur la représentation et la participation. Voici quelques-uns des principaux constats:

– Postes de présidentes des organismes nationaux de sport (ONS) – niveau de la présidence du conseil d’administration : D+

– Postes de direction des organismes nationaux de sport (ONS) au niveau de la direction générale: B

– Les cadres supérieurs des ONS ont obtenu une note moyenne de B, mais 30 % d’entre eux ont reçu une note d’échec de F pour l’équité entre les genres.

La carte de pointage sur l’équité des genres révèle également que :

– Seulement 11,8 % des entraîneures de l’équipe du Canada aux Jeux de Pékin sont des femmes.

– Il n’y avait aucune femme entraîneur de hockey de ligue mineure canadienne entre 2019-2020 et les femmes ne représentaient que 3 % des entraîneures de hockey AA et AAA.

– Le hockey canadien de niveau universitaire et collégial est l’exception, avec des taux de participation proches de l’égalité et avec 24 % de femmes entraîneures.

« Notre organisation s’est engagée à évaluer de manière empirique le climat actuel pour les femmes et les filles canadiennes dans le sport à tous les niveaux », déclare la professeure Ann Pegoraro, qui est l’une des trois codirectrices d’E-Alliance.  « Nous reconnaissons qu’il y a eu des progrès au niveau interuniversitaire. C’est le résultat de décisions délibérées pour amener plus de femmes à la table. Cependant, dans toutes les autres organisations, les hommes continuent d’occuper la plupart des postes de décision. »

La carte de pointage a également examiné la représentation des femmes athlètes dans le sport, qui est plus équitable, mais qui peut encore être largement améliorée. Selon les chercheures, ces résultats reflètent une inégalité systémique entre les genres dans certains domaines de la culture sportive canadienne. « Sans politiques spécifiques visant à amener plus de femmes et plus de femmes d’identités diverses à des postes de direction, les progrès en matière d’équité entre les sexes ne peuvent être assurés », déclare la professeure Gretchen Kerr, doyenne de la faculté de kinésiologie et d’éducation physique de l’Université de Toronto et codirectrice de l’E-Alliance. « Au contraire, une approche intentionnelle qui crée des postes de direction pour les femmes et qui les soutient ensuite est essentielle pour faire avancer l’équité entre les genres. »

L’échelle de notation est basée sur le modèle de The Institute for Diversity and Ethic in Sport Report Card.

Les données utilisées pour l’évaluation de la carte de pointage proviennent des données recueillies en partenariat pour l’instantané du leadership de FSC 2020-21, des données du COC publiées sur l’équipe canadienne aux Jeux de 2022 et du rapport annuel 2019-2020 de Hockey Canada.