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Institut canadien du sport de Calgary – Peu de médaillés olympiques possèdent un doctorat en neuroscience, mais la docteure Tara Whitten est une exception. L’athlète de l’Institut canadien du sport de Calgary et médaillée de bronze aux Jeux olympiques de 2012 en cyclisme sur piste a découvert avec fascination le cerveau humain en lisant un livre sur le sujet à l’école secondaire. Elle a eu la sensation que la neuroscience est un domaine où plusieurs mystères restent toujours non élucidés. Sa nouvelle passion pour le cerveau a fait naître en elle le désir d’aider à résoudre ces mystères.

 
Des années plus tard, tandis que Whitten finissait son doctorat, qui s’intéressait à la question de l’électrophysiologie sur l’hippocampe (une partie du cerveau importante pour les apprentissages et la mémoire), elle essayait de trouver une manière d’établir des ponts entre la neuroscience et le sport – ses deux passions dans la vie. « J’ai pensé qu’il devait y avoir un moyen de combiner les deux, » dit-elle. « Au bout du compte, j’ai pensé que la commotion cérébrale serait le sujet idéal. »
 
Mais d’abord, elle devait poursuivre son dernier rêve olympique. En 2016, Whitten a choisi de se concentrer sur la course individuelle contre la montre en cycliste et devenir un véritable espoir de médaille. Aussi improbable que ce soit, en mars, lors de ses derniers entraînements pour les Jeux olympiques de Rio, elle a subi une blessure débilitante au cours en faisant une chute lors d’une course d’entraînement.
 
Tout d’abord, la guérison de Whitten était incertaine et imprévisible – elle avait subi une commotion cérébrale et un os était brisé à la base de son crâne. Cette incertitude l’a amenée à réfléchir à son avenir. « Je me remettais toujours de mon accident à Rio et je ne savais pas comment les choses allaient se passer, » dit-elle. « Dans cette situation, je réfléchissais beaucoup à ce que j’allais faire. »
 
Au bout du compte, sa guérison a été remarquable et elle s’est classée au septième rang, ce qui est impressionnant. Bien qu’elle soit satisfaite de sa performance, elle se plaint toujours qu’elle aurait pu faire mieux. Elle n’aura toutefois pas le temps de regarder en arrière, car de nouveaux défis l’attendent.
 
Le docteur Brian Benson est le médecin-chef et directeur de la médecine sportive à l’Institut canadien du sport de Calgary et possède un cabinet de consultation à la clinique WinSportand où il s’intéresse en particulier aux commotions cérébrales sévères dans le sport. Il a été le médecin de Whitten lors de sa convalescence, mais il sera désormais son co-superviseur, lorsqu’elle deviendra stagiaire postdoctorale au sein de son groupe de recherche sur les commotions cérébrales.
 
Bien qu’elle ait elle-même subi une commotion cérébrale et qu’elle ait reçu les soins du docteur Benson, Whitten a trouvé ce poste de manière honnête, grâce à une recherche sur Internet d’emplois de niveau postdoctoral dans le domaine de la commotion cérébrale. « Je portais toujours le collier cervical au moment de l’entrevue, » dit-elle en riant.
 
Ce poste de deux ans est financé conjointement par À nous le podium et le Mitacs, un organisme de financement national à but non lucratif. Les travaux de Whitten s’intéresseront principalement à la mesure et l’évaluation des déficiences visuelles chez les patients ayant subi une commotion cérébrale. Grâce à la technologie robotique développée par le docteur Benson, Whitten établira une tâche permettant de mesurer la fonction oculomotrice, ce qui permettra d’étendre les capacités existantes de l’outil de diagnostic.
 
Selon le docteur Benson, il n’existe actuellement aucun programme ni tâche pour mesurer la fonction oculomotrice chez les patients ayant subi une commotion cérébrale. « Tara innovera grâce sa recherche. » Il affirme que les problèmes de vision sont communs chez les patients ayant souffert de commotion cérébrale. On parle entre autres de difficultés d’accommodation qui peuvent mener à des étourdissements, mais qui sont difficiles à évaluer dans un environnement clinique. La recherche de Whitten aidera à éliminer la composante subjective de l’évaluation et du suivi des commotions cérébrales et de l’établissement du moment où l’athlète est prêt à retourner au jeu.
 
Whitten n’a pas pu profiter de ces tests au moment de sa blessure, mais elle croit que ceux-ci auraient pu aider sa guérison. « Il y a eu une période où j’ai pensé que j’étais complètement rétablie, mais de temps à autre, un événement m’amenait à me questionner, », dit-elle. « Ce test m’aurait aidé à savoir si j’étais complètement rétablie ou non. »
 
Son expérience unique d’athlète et de neuroscientifique, ainsi que son expérience des commotions cérébrales, font d’elle la candidate idéale pour se joindre à l’équipe du docteur Benson. « Elle nous fera profiter de son expérience de la performance de haut niveau, de son diplôme de neuroscience et de sa formation en programmation et en analyse, » dit le docteur Benson. « Elle est parfaite pour notre programme sur les commotions cérébrales. »
 
Pour Whitten, c’est étrange comment tout s’est mis en place. Le doctorat, les Jeux olympiques et la commotion cérébrale, tout s’est assemblé au moment où elle a pris sa retraite de sa carrière d’athlète. « Je me considère très chanceuse d’avoir quelque chose sur quoi me concentrer. Je sens qu’il y a beaucoup de possibilités et j’en suis très enthousiasmée. »
 
Institut canadien du sport de Calgary : @csicalgary
Rédigé par Kristina Groves: @kngrover
Photo de Dave Holland: @CSICalgaryPhoto
12/04/2017