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Montréal, 2 avril 2020 (Sportcom) – Météo, rentabilité, intérêt de la population locale, l’organisation d’une épreuve sportive de Coupe du monde est une aventure pleine d’inconnues. Après des mois de travail, qu’arrive-t-il lorsqu’on ajoute à ces ingrédients une pandémie mondiale ?

Sportcom s’est entretenu avec des représentants de GESTEV, organisateur de la Coupe du monde de ski de fond de Québec et de la Coupe du monde de vélo de montagne du mont Sainte-Anne, et d’Événements TriCon, qui chapeaute la Série mondiale de triathlon et l’étape du circuit mondial de basketball 3 contre 3 FIBA, deux événements prévus à Montréal.

La suite de ce dossier suivra vendredi alors que nous présenterons un entretien avec Serge Arsenault, président des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal.

La crainte de revivre le même scénario

C’est de plein fouet que la firme GESTEV a été frappée par la COVID-19 le mois dernier. Le site de compétition de la Coupe du monde de ski de fond de Québec était prêt et des athlètes s’étaient même entraînés sur le parcours des Plaines d’Abraham. La santé publique du Québec avait donné son aval, car l’événement était présenté à l’extérieur. Le désistement de nombreuses équipes nationales, dont celle du Canada, a forcé les organisateurs à annuler l’événement.

Pour Gabriel Fontaine-Leclerc, directeur général chez GESTEV, la crainte est maintenant de revivre le même scénario à la Coupe du monde de vélo de montagne du mont Sainte-Anne qui est toujours prévue du 21 au 23 août.

« Les fédérations internationales sportives fonctionnent de la même façon. Elles ont le pouvoir d’annuler les événements seulement pour des raisons sportives. »

À la suite du report d’un an des Jeux olympiques, M. Fontaine-Leclerc explique que l’Union cycliste internationale (UCI) priorise ce dossier en vélo de montagne, ce qui fait en sorte que les discussions à propos de la saison de la Coupe du monde reprendront d’ici deux à trois semaines.

« Peut-être que cet épisode sera un point tournant pour modifier les règlements dans l’avenir. [… ] Là, on retourne lire ce qui est écrit dans le contrat », soupire-t-il en riant, ajoutant que Québecor, propriétaire de GESTEV, peut encaisser le coup financièrement et dédommager les employés touchés par cette période d’incertitude.

« Il n’y a pas de manuel d’instructions »

Patrice Brunet, président d’Événements TriCon, avait levé la main lorsque la fédération internationale de triathlon (ITU) cherchait une autre ville pour accueillir les Championnats du monde de paratriathlon, un événement qui devait être présenté en Italie, au début mai. L’épidémie qui était confinée en Asie et en Europe s’est ensuite répandue en Amérique du Nord. La semaine dernière, toutes les épreuves prévues à la fin juin dans le cadre des Séries mondiales de Montréal ont été reportées.

C’était inévitable, étant donné la décision du gouvernement du Canada de fermer ses frontières jusqu’au 30 juin, explique M. Brunet. C’est une décision d’équipe qui tombe sous le sens. Il n’y a pas de manuel d’instructions pour la situation que l’on vit. On l’écrit tous les jours. »

L’organisateur mentionne avoir reçu le plein soutien de la fédération internationale (International Triathlon Union), ainsi que de celui de la communauté du triathlon.

« L’ITU est à 100% derrière nous et nous avons des appels-conférences régulièrement. L’ITU a déjà reporté les étapes d’Abou Dhabi et de Leeds, alors elle avait déjà un protocole pour Montréal. La santé et la sécurité des athlètes sont primordiales »

La suite des choses

Une fois que la poussière sera retombée, quelle sera la suite ? Est-ce que les commanditaires et le public seront encore au rendez-vous ?

« Le gros enjeu est surtout chez les commanditaires privés. On a de la difficulté à voir comment les entreprises voudront sortir de l’argent de leur poche », s’interroge Gabriel Fontaine-Leclerc de GESTEV.

L’organisateur ne pense pas seulement à des multinationales, mais aussi à de petits commerçants locaux.

« Pour le Vélirium, l’ensemble de la Côte-de-Beaupré se mobilise pour cet événement-là et les retombées économiques et touristiques sont importantes. La saison de ski alpin a été écourtée et ils ont perdu le mois de mars, en plus des règles gouvernementales des commerces essentiels. »

Encouragé par les nombreux appuis reçus de la communauté du triathlon en cette période de crise, Patrice Brunet veut encore organiser des événements sportifs à Montréal, même si les dates sont indéterminées.

« Oh oui, on a encore le goût et dix fois plus qu’avant ! On aime les défis et la vie d’après (la pandémie) sera vraiment le fun. Les gens vont tellement avoir le goût de sortir, de recommencer à faire du sport et à performer. Là, ce qui est difficile, c’est l’incertitude. Si on présente l’événement, c’est parce qu’il y aura une confiance à 100% de la part de la population, soit pour y assister ou pour y participer. »

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Rédaction: Mathieu Laberge
 
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