Volleyball Canada – Après 13 ans au sein de l’équipe canadienne masculine de volleyball, Dallas Soonias a annoncé qu’en raison de blessures, il ne ferait pas partie de l’alignement aux Jeux olympiques et se retirait du programme.

L’athlète de 6 pieds 7 était non seulement une présence imposante sur le terrain, mais aussi une inspiration pour tous les jeunes, lui qui, en tant que premier joueur des Premières nations dans l’équipe, espérait représenter les siens aux Jeux olympiques.

« Ces blessures qui mettent fin à ma carrière n’auraient pu survenir à un pire moment. C’est vraiment décevant d’arriver si près du but, après tant d’années, pour devoir déclarer forfait à deux mois d’avis », confie Soonias, qui a aussi joué pro dans différentes ligues au cours des dix dernières années.

« Merci à tous les coéquipiers, entraîneurs et thérapeutes qui m’ont accompagné au fil des ans, que ce soit pour une semaine ou pour dix ans. C’est en les écoutant et en les observant que j’ai compris comment fonctionne le monde, et ce que je souhaite y apporter. Un gros merci aussi aux jeunes autochtones qui m’ont beaucoup motivé ces dernières années. »

L’entraîneur Glenn Hoag a eu ces mots au sujet de Soonias : « La contribution de Dallas sur le terrain comme à l’extérieur nous manquera. C’est un joueur très talentueux et nous sommes désolés qu’il ne puisse être des nôtres à Rio. Il a contribué à ouvrir le chemin pour la qualification de l’équipe, nous lui sommes donc redevables et nous lui souhaitons tout le meilleur. »

Soonias était attaquant-réceptionneur partant en 2013 lorsque le Canada a remporté sa poule de la Ligue mondiale pour se rendre en finale en Argentine, et il était aussi membre de l’équipe qui a remporté la septième place aux Championnats mondiaux de 2014 – le meilleur résultat de l’histoire du Canada. Or, depuis, ses blessures le contraignaient souvent au repos.

« Pour beaucoup de gens, les faits saillants de ma carrière seront les grandes victoires des dernières années, mais ce dont je me souviendrai le plus et ce qui me manquera le plus, c’est de jouer en terrain raccourci chaque jour avant l’entraînement et avant de commencer le vrai travail, souligne Soonias. C’était des moments de pure joie et de rigolade, comme quand on était petits. »

Né à Saskatoon (Saskatchewan) le 25 avril 1984, Soonias considère Red Deer (Alberta) comme sa ville natale. Il est par ailleurs enregistré à la réserve de Cape Crocker, située en Ontario. Il a joué pour le Collège de Red Deer, puis pour les Golden Bears de l’Université de l’Alberta, remportant trois médailles d’or et une d’argent au niveau national pendant ses quatre années au sein de l’équipe. Il est fiancé à Jaimie Thibeault, membre de l’équipe nationale féminine et elle aussi membre des Premières nations.

« C’est beaucoup le fait de voir des jeunes adopter le sport qui m’a donné la motivation de continuer à jouer aussi longtemps. C’est certain que j’aurai toujours un pincement au cœur de ne pas avoir le titre “olympien” à côté de mon nom, contrairement à mes coéquipiers, mais je suis content d’avoir vu le programme évoluer au cours des 13 dernières années au point d’envoyer une équipe aux JO. »

 Volleyball Canada
Jackie Skender
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