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La Journée internationale contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie a lieu le 17 mai de chaque année pour célébrer la diversité sexuelle. Le thème global de cette année est « Les alliances pour la solidarité », ce qui est approprié pour nous, qui essayons de rendre le sport plus accueillant au Canada pour ceux et celles qui s’identifient comme lesbiennes, gais, bisexuels, trans, queer/en questionnement, intersexe et bispirituel (LGBTQI2S). Les recherches qui suivent démontrent que nous faisons des progrès, mais qu’il reste encore beaucoup à faire. Le leadership est essentiel, et le rôle des entraîneurs est particulièrement important.

L’homophobie, la biphobie et la transphobie sont toujours des problèmes importants dans le sport au Canada

Les résultats de l’étude internationale Out on the Fields (2015) ont révélé qu’au Canada :

  • 29 % des participants (hétérosexuels et LGB) et 36 % des hommes gais pensent que les LGB ne sont « pas du tout acceptés » ou seulement « un peu acceptés » dans la culture sportive;
  • 65 % des participants et 75 % des hommes gais croient que l’homophobie est plus courante dans les sports canadiens que dans le reste de la société;
  • 81 % des participants (hétérosexuels et LGB) ont été témoins ou ont vécu une expérience homophobe dans le sport, qu’il s’agisse d’intimidation, d’insultes verbales ou d’agression physique;
  • 70 % des participants croient que les sports d’équipe pour les jeunes ne sont pas accueillants ou sécuritaires pour les personnes LGB;
  • 66 % des participants canadiens croient qu’un spectateur d’un événement sportif ouvertement gai, lesbienne ou bisexuel ne serait pas particulièrement en sécurité.

Plus récemment, une recherche menée par Guylaine Demers (2017) à l’Université Laval auprès de 1 008 athlètes canadiens (âgés de 18 à 30 ans, dont 724 femmes (71,86 %), 282 hommes (27,94 %) et 2 athlètes intersexuels [0,2 %]) ont confirmé que l’homophobie, la biphobie et la transphobie sont toujours présentes dans le sport canadien et qu’elles touchent tous les athlètes, quelle que soit leur orientation sexuelle. En effet, 30 % des athlètes hétérosexuels, 67 % des athlètes LGB et 85 % des athlètes transgenres ont vécu au moins une expérience de phobie LGBTQI2S. Les formes les plus fréquentes de phobie LGBTQI2S signalées étaient les insultes verbales, le dénigrement, les remarques offensantes, et le fait d’être ignorés ou exclus par leurs pairs. Les athlètes LGBTQI2S qui sont soumis à ces actes disent qu’ils se sentent obligés de rester dans le placard (c.-à-d. ne pas révéler ou parler de leur orientation sexuelle).

Cela dit, Demers (2017) a remarqué une amélioration à cet égard : 97 % des athlètes hétérosexuels se disent très à l’aise ou à l’aise d’avoir des coéquipiers LGBTQI2S. Les athlètes qui ont participé à l’étude de Demers ont indiqué que la culture sportive évolue en fonction de la culture canadienne. Ils étaient aussi convaincus que les écoles, les entraîneurs et les parents doivent être informés très tôt des expériences négatives afin que la phobie LGBTQI2S soit prise au sérieux dans les milieux sportifs et que la participation sportive soit plus accueillante.

Le rôle essentiel des entraîneurs

L’importance de l’éducation et d’un solide leadership de la part des entraîneurs est intégrée aux stratégies de lutte contre la phobie LGBTQI2S dans le sport. Les athlètes et les entraîneurs identifiés comme LGBTQI2S se tournent vers leurs entraîneurs pour obtenir des signes visibles et positifs de soutien et d’acceptation. Les ressources de l’Association canadienne pour l’avancement des femmes, du sport et de l’activité physique (ACAFS) Montrer le chemin : Travailler avec des athlètes et des entraîneurs LGBTQ+ établissent trois stratégies clés et des actions connexes que les entraîneurs peuvent mettre en œuvre pour créer des environnements accueillants et respectueux pour ceux et celles qui s’identifient comme LGBTQI2S.

1. Établir un environnement inclusif d’ouverture et de respect pour tous, sans distinction d’ethnie, de race, de sexe, de religion, de classe, de taille, d’identité sexuelle ou de genre.

  • Comprenez vos propres croyances et sentiments au sujet de la phobie LGBTQI2S et évaluez dans quelle mesure votre environnement d’équipe est accueillant pour les LGBTQI2S.
  • Décrivez les comportements acceptables, clarifiez les comportements irrespectueux et mettez en évidence les comportements qui démontrent un environnement inclusif d’ouverture et de respect. Agissez rapidement pour vous attaquer aux comportements ou à la discrimination liés à la phobie LGBTQI2S.
  • Formez le personnel, les parents, les supporters et les autres entraîneurs.
  • Sachez que d’autres pays ont des lois strictes sur le fait d’être LGBTQI2S qui peuvent rendre dangereux un comté ou une ville où vous voyagez avec votre équipe.

2. Fournir un leadership fort et positif qui donne l’exemple d’un comportement juste et respectueux.

  • Évitez les suppositions ou les jugements basés sur des stéréotypes ou des rumeurs, mais supposez plutôt qu’il y a des membres LGBTQI2S au sein de votre équipe, soit directement comme athlètes, entraîneurs ou personnel d’entraînement, soit indirectement comme membres de la famille ou amis. N’interrogez jamais quelqu’un sur son orientation sexuelle ou son identité de genre.
  • Soyez prêt à ce qu’une personne LGBTQI2S interagisse avec vous.
  • Faites en sorte que votre soutien aux membres de l’équipe qui sont LGBTQI2S soit visible et intentionnel, par exemple en utilisant un langage inclusif LGBTQI2S ou en portant une épinglette ou un autocollant positif.

3. Devenez un allié visible et participez à des initiatives de soutien comme le projet One Team du Comité olympique canadien et d’Egale Canada ainsi que le projet You Can Play.

  • Familiarisez-vous avec les questions LGBTQI2S dans le sport et soyez conscient des ressources disponibles pour aider ceux et celles qui sont LGBTQI2S et qui peuvent éprouver des difficultés.
  • Si vous êtes vous-même LGBTQI2S, envisagez de prendre des mesures pour vivre votre vie sportive plus ouvertement en tant qu’entraîneur « sorti du placard ».
  • Travaillez avec votre organisation pour mettre en place les cadres de politiques et de processus nécessaires pour vous aider à travailler avec les athlètes et entraîneurs LGBTQI2S, y compris les politiques d’équité et les codes de conduite qui interdisent la discrimination dans toute l’organisation (p.ex. critères de sélection, temps de jeu, nominations des dirigeants) et les initiatives éducatives pour sensibiliser les gens.

Les personnes et les organismes n’ont pas à faire ce travail seuls; il y a des organisations avec lesquels les organismes de sport peuvent travailler, comme l’ACAFS. Montrons l’exemple, ici au Canada, pour rendre le sport plus accueillant à l’égard de la diversité des sexes.

Ressources recommandées

Références

À propos de l’auteure : Jennifer Birch-Jones est la responsable du programme de bénévolat pour l’initiative de lutte contre l’homophobie dans le sport de l’Association canadienne pour l’avancement des femmes, du sport et de l’activité physique (ACAFS). Elle s’est beaucoup impliquée dans le sport en tant qu’athlète, membre de conseils d’administration d’organismes nationaux de sport, arbitre nationale et évaluatrice. Elle faisait partie du comité organisateur de la toute première Maison de la fierté qui s’est tenue aux Jeux olympiques et paralympiques de 2010 à Vancouver.

À propos de l’ACAFS : L’Association canadienne pour l’avancement des femmes, du sport et de l’activité physique (ACAFS) se consacre à la création d’un système canadien de sport et d’activité physique équitable et inclusif qui habilite les filles et les femmes au sein du sport en tant que participantes et dirigeantes actives. En mettant l’accent sur le changement systématique, l’ACAFS travaille en partenariat avec les gouvernements, les organisations et les dirigeants afin de remettre en question le statu quo et de proposer des solutions qui se traduisent par des changements mesurables.



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