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Patinage artistique – Montréal, 27 octobre 2016 (Sportcom) – Qui se cache derrière le succès de Meagan Duhamel et Eric Radford? Depuis dix ans, le duo Richard Gauthier etBruno Marcotte entraîne les futurs champions de patinage artistique en couple. À la tête d’une des écoles de patinage les plus connues au Québec, les deux hommes nous ouvrent les portes de leur philosophie axée tant sur les prouesses techniques, la communication, la force mentale des athlètes et l’expression artistique.

Récipiendaires du Maurice Entraîneurs en sport individuel du Gala Sports Québec au printemps 2016, Gauthier et Marcotte ont uni leurs connaissances il y a de cela plusieurs années. Leur association ne date pas d’hier puisque Richard a d’abord été l’entraîneur de Bruno, ancien patineur en simple et en couple, pendant près de deux ans et demi. Puis, avant de s’associer à Richard à Saint-Léonard en tant qu’entraîneur, ce dernier a travaillé auprès des patineurs à Vancouver.

« Les entraîneurs avec qui je travaille sont souvent des patineurs à qui j’ai enseigné parce qu’on parle le même langage. Quand je choisis de m’associer, c’est important pour moi de regarder le côté technique, mais aussi la personnalité, dit Richard Gauthier. L’approche avec les athlètes est importante. »

L’équipe Gauthier/Marcotte est complétée par la chorégraphe Julie Marcotte, sœur de Bruno, et Sylvie Fullum, ancienne entraîneuse de Marie-France Dubreuil et Patrice Lauzon. De son côté, Fullum s’assure que la chorégraphie est bien exécutée. Il y a également Cynthia Lemaire qui s’occupe des sauts individuels.

Accueillir des patineurs internationaux

Depuis la dernière saison, le duo a doublé l’équipe de patineurs qu’il entraîne en partie en raison des résultats obtenus par leurs protégés, les champions du monde Meagan Duhamel et Eric Radford. Gauthier et Marcotte créent des couples, mais travaillent aussi avec des duos déjà formés. Ils ont six paires québécoises sous leur aile, dont Camille Ruest et Andrew Wolfe, et l’autre moitié est un mélange provenant du Canada et de l’international. Par le passé, Richard Gauthier a aussi été l’entraîneur des champions olympiques de 2002, Jamie Salé et David Pelletier.

« Il y a trois grandes écoles de couple dans le monde. En Chine, en Russie et la nôtre. Sauf que les deux autres ne prennent pas de patineurs de l’extérieur. C’est pour ça que nous avons les Espagnols, les Italiens et les champions du monde juniors de la République tchèque, qui eux s’entraînent avec nous l’été. Nous avons aussi formé plusieurs couples Japonais-Canadiens. Il y a un bel esprit d’équipe et la plupart disent que l’atmosphère est différente de ce qui se fait ailleurs », ajoute Richard Gauthier.

Pour maintenir cette ambiance de travail, les disputes entre patineurs ne sont pas tolérées sur la patinoire. Les couples en conflits ne restent pas sur la glace et si après un certain temps cela n’a pas changé, ils ne sont plus les bienvenus dans leur école.

Repousser les limites

Même après dix ans, la passion est toujours présente pour les deux entraîneurs. Pour eux, il ne s’agit pas seulement d’enseigner des habiletés de patinage, mais aussi des outils de communication. Ce qui motive surtout Bruno Marcotte, c’est de se dépasser et de pousser son sport à un autre niveau.

« Un coup que tu commences à travailler avec des patineurs, tu veux les amener jusqu’au terme de leur carrière. Tu veux les aider à accomplir leurs buts. À chaque patineur, tu as un nouveau projet. Chaque leçon apporte quelque chose de nouveau. »

Est-ce qu’il y a une limite au patinage artistique? Pas d’après ce dernier qui indique qu’il est question de progression naturelle, de blessures et de courage. Il pense à Meagan Duhamel qui repousse les barrières avec le quadruple lancé et le triple Axel lancé. « Ce n’est pas tout le monde qui veut tout essayer comme Meagan. Le sport, c’est tant la préparation physique que la récupération. Elle passe autant de temps avec ses thérapeutes pour se donner une chance de se pousser et deperformer. »

Déterminer à réaliser des éléments plus difficiles, les couples canadiens incitent leurs adversaires internationaux à faire de même enchaîne Gauthier. « Ce qui fait que nous avons de bons couples au pays, c’est que nos top couples sont tellement forts, que ça pousse les autres à vouloir faire plus. Nous avons de bonnes écoles au Canada et nous voyons l’impact de l’expérience du passé. »

Richard Gauthier souligne aussi que le sport individuel a beaucoup progressé. Maintenant, les bons patineurs en simple qui exécutent le triple Lutz réalisent qu’ils pourraient faire du couple puisque peu de couples dans le monde essaient ce saut côte à côte que font Duhamel et Radford.

« Meagan et Eric ont relevé la barre avec les sauts côte à côte, mais je pense que nous allons en voir de plus en plus. Julianne Séguin et Charlie Bilodeau font le triple Loop alors qu’avant, nous voyions que le triple Salchow et le triple boucle piqué. »

Faire place à la relève

Si le niveau de compétition est de plus en plus relevé, est-ce qu’il reste encore de la place pour la relève sur la scène internationale? « Il y a toujours de la place, mais c’est à eux de la prendre », dit Marcotte.

Les deux entraîneurs s’entendent pour dire qu’il y a toujours eu un bon roulement au Canada et qu’au moment où les bons couples ont pris leur retraite, la relève était prête. Toutefois, ils rappellent qu’en général, cela prend trois ans à former un couple. « Après les Jeux (olympiques de Pyeongchang), Meagan et Eric vont prendre leur retraite, alors il faut préparer la relève pour ce moment. Je pense à Julianne et Charlie, un jeune couple, qui sont là pour lancer la relève », explique Gauthier.

Avant de se retirer de la compétition, Duhamel et Radford devront faire abstraction de la présence de ces jeunes couples émergents conclut Marcotte. « Ils ont toujours eu leur propre plan qui n’est jamais basé sur les autres et ils acceptent leurs différences. Ils doivent rester en santé parce qu’ils ne sont plus jeunes. Je ne crois pas que Meagan sans Eric aurait pu se rendre où elle est et vice-versa. »

 

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Rédaction: Audrey Clément-Robert
 
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